Comprendre les enjeux de l'agriculture

En 2024, les incendies ont causé une perte record de forêts tropicales primaires, atteignant des niveaux sans précédent depuis deux décennies. Cette destruction, principalement due aux incendies et à l’expansion agricole, a eu des impacts environnementaux majeurs, notamment des émissions massives de gaz à effet de serre, la perte de biodiversité et des perturbations climatiques. Des solutions urgentes et globales sont nécessaires pour inverser cette tendance d’ici 2030. En 2024, les tropiques ont perdu 6,7 millions d’hectares de forêt tropicale primaire, principalement à cause des incendies. Les incendies ont ravagé cinq fois plus de forêts tropicales primaires en 2024 qu’en 2023, générant 3,1 gigatonnes de CO2. La perte de forêt primaire non liée aux incendies a augmenté de 14 % entre 2023 et 2024, principalement au profit de l’agriculture. L’Amérique latine a été fortement touchée, avec des pertes importantes au Brésil et en Bolivie, annulant les progrès antérieurs. En Bolivie, la perte de forêt primaire a augmenté de 200 % en 2024, principalement au prfit de  l’élevage et szq monocultures. Le Brésil a connu sa pire saison d’incendies depuis des décennies, avec une perte de forêt primaire augmentant de 110 % dans l’Amazonie. La perte de forêt primaire a également augmenté dans d’autres pays d’Amérique latine, comme le Mexique, le Nicaragua et le Guatemala. En Afrique, la perte de forêt primaire s’est intensifiée dans le bassin du Congo, en raison de l’agriculture itinérante et des conflits. L’Indonésie et la Malaisie ont vu une diminution de la perte de forêt primaire grâce à des efforts de conservation. Les incendies ont également touché les régions boréales, avec des pertes record au Canada et en Russie. Pour inverser la tendance, des actions coordonnées sont nécessaires : prévention des incendies, lutte contre la déforestation illégale, financement accru pour la conservation et soutien aux communautés locales.

Source : World Resources Institute/Global Forest Review