Le 29 janvier 2025, la Commission européenne a proposé d’imposer des droits de douane prohibitifs sur certains engrais azotés russes et biélorusses. Cette initiative vise à protéger la sécurité alimentaire de l’Union européenne et à réduire sa dépendance vis-à-vis de ces importations. La Commission souhaite instaurer des droits de douane élevés sur des engrais comme l’urée et le nitrate d’ammonium, ainsi que sur d’autres produits agricoles en provenance de Russie et de Biélorussie. La proposition doit être examinée par le Parlement européen et le Conseil de l’UE avant d’être mise en œuvre.
Un mécanisme de surveillance des prix des engrais sera mis en place. En cas d’augmentation significative des prix, des mesures supplémentaires seront envisagées. Bruxelles souligne que ces importations rendent l’UE vulnérable aux pressions russes, surtout en période de conflit. Les importations d’engrais russes en France ont augmenté de 80 % entre 2021 et 2023, suscitant des inquiétudes parmi les producteurs.
La Commission vise à affaiblir l’économie de guerre de la Russie tout en soutenant l’industrie européenne et en préservant la sécurité alimentaire mondiale. Si la proposition est adoptée, toutes les importations agricoles en provenance de Russie seraient également soumises à des droits de douane de l’UE. Cette initiative s’inscrit dans un contexte plus large de sanctions contre la Russie suite à son invasion de l’Ukraine, avec l’objectif de diversifier les sources d’approvisionnement et de renforcer la production locale.
Source : La France agricole