En 2024, les Pays-Bas ont confirmé leur position de leader européen dans le domaine des protéines végétales. Face aux défis environnementaux et à la demande croissante pour des alternatives durables, le pays a renforcé ses efforts pour développer cette filière. Parmi les initiatives marquantes de l’année, la collaboration avec le français Genopole illustre la volonté des Pays-Bas à établir des partenariats internationaux pour accélérer l’innovation dans les protéines alternatives.
La consommation de protéines végétales continue de croître aux Pays-Bas, où de plus en plus de consommateurs optent pour des régimes flexitariens ou végétaliens, conscients des enjeux environnementaux et sanitaires. Cette demande est soutenue par une offre diversifiée de produits locaux à base de pois, fèves soja et autres légumineuses, permettant aux consommateurs d’accéder à une large gamme d’alternatives végétales.
Pour accompagner cette transition, le gouvernement néerlandais a fixé des objectifs ambitieux : équilibrer les apports en protéines animales et végétales dans les prochaines années. En parallèle, des investissements publics et privés sont alloués pour intensifier la recherche dans le secteur agroalimentaire. En 2024, plusieurs projets collaboratifs, dont celui avec le biocluster Genopole, se sont concentrés sur l’amélioration de la qualité des légumineuses et sur l’innovation pour rendre ces produits plus attractifs et accessibles. L’Université de Wageningen, l’un des principaux instituts de recherches agroalimentaires du pays, contribue activement à cette mission en explorant les bénéfices nutritionnels et les techniques de production des protéines végétales.
Ce dynamisme attire également plusieurs start-ups, dont certaines comme « The Vegetarian Butcher » et « Meatable » sont déjà devenues incontournables. Avec l’aide de soutiens gouvernementaux et de mesures fiscales incitatives, ces entreprises élaborent des produits à base de protéines végétales qui séduisent un large public, tandis que des distributeurs tels qu’Albert Heijn offrent désormais des rayons entiers dédiés aux produits 100% végétaux.
Bien que prometteur, le secteur doit encore relever certains défis, notamment accroître la production locale de légumineuses et convaincre davantage de consommateurs à entamer cette transition. Avec des collaborations stratégiques et un environnement propice à l’innovation, les Pays-Bas semblent prêts à faire des protéines végétales un pilier de leur modèle alimentaire et inspirer d’autres pays à suivre la même dynamique.