Comprendre les enjeux de l'agriculture

En 2024, l’industrie africaine du café connaît une forte expansion, en particulier grâce à des performances notoires de certains pays comme l’Ouganda, le Kenya, la Tanzanie et l’Éthiopie. Ce secteur représentant un moyen de subsistance pour de nombreux pays, bénéficie d’une demande mondiale croissante et d’une augmentation des prix selon les variétés de café, notamment le “robusta”. A titre d’exemple, en Ouganda les exportations ont atteint un record de 6,13 millions de sacs de café, générant $1,14 milliard, soit une croissance de 36% par rapport à l’année passée. Cette hausse est due à des conditions climatiques favorables, une amélioration des pratiques agricoles et également une forte demande européenne, absorbant plus de 70% des exportations du pays.

L’Éthiopie quant à elle, a également enregistré une hausse de 10% de ses recettes, atteignant ainsi $1,43 milliard au cours de la campagne 2023-2024, notamment à travers une demande importante pour son café de haute qualité. La production africaine se diversifie désormais vers des marchés émergents, notamment l’Asie, tout en continuant de s’appuyer sur les marchés européens et américains.

La BAD a alloué cette année plus de $100 millions en vue de soutenir des initiatives de résilience climatique dans le secteur agricole, visant à minimiser l’impact des perturbations climatiques. Ces mesures sont cruciales pour soutenir la filière café qui représente une source de revenus essentielle pour des millions d’Africains, mais également afin de répondre à une demande croissante par rapport au café biologique et durable, sur les marchés internationaux.

En parallèle, la mise en place de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) depuis 2018, a permis de renforcer les exportations intracontinentales et ainsi diversifier les marchés, un aspect nécessaire pour garantir la durabilité de cette industrie en plein essor, malgré les pressions environnementales. Ce secteur représente en Afrique une ressource clé pour développer le tissu économique, avec une valorisation de la production locale et des programmes initiés en termes de durabilité et d’éthique.