Comprendre les enjeux de l'agriculture

Un rapport récent de la FAO datant de juillet 2024, indique que l’aquaculture en Asie se développe considérablement malgré les nombreux défis auxquels elle fait face. L’Asie détient à elle seule plus de 90% de la production aquacole mondiale. Des pays comme la Chine, l’Inde, le Vietnam et la Thaïlande sont les plus grands producteurs et exportateurs mondiaux. Et pour cause : ces pays disposent d’importantes surfaces d’eau douce, ce qui facilite notamment l’élevage des crevettes, des carpes, du pangasius, des mollusques (les huitres, les moules, les crabes, les écrevisses, etc.), ainsi que d’autres espèces de poissons d’eau douce. Ce secteur emploie des millions de personnes, notamment, 14 millions de personnes en Inde et 4,7 millions en Chine. Pour ces personnes, l’aquaculture représente le principal moyen de subsistance.

Toutefois, il faut savoir que la demande des produits d’aquaculture est croissante, vu que la consommation de poissons dans le continent est la plus grande au niveau mondial, avec une quantité annuelle de 50Kg par habitant. Cette surproduction pose de sérieux problèmes environnementaux : pollution due à l’aquaculture intensive, déforestation d’écosystèmes marins et utilisation d’antibiotiques. Récemment, ces pays asiatiques ont mis en place des stratégies pour contrer ces défis. Les solutions adoptées combinent technologie , pratiques durables et innovations. C’est la cas de l’aquaponie, qui permet de recycler les nutriments et de réduire l’impact environnemental, en produisant en symbiose l’élevage de poissons et la culture de plantes. L’aquaculture intégrée quant à elle permet de combiner la culture de poisson avec la riziculture, et ainsi réaliser des économies non négligeables en eau, tout en améliorant la productivité agricole.

D’autres solutions optimales incluent le financement des technologies pour les petits producteurs, la gestion améliorée des maladies en aquaculture, la réhabilitation des écosystèmes côtiers (exemple des mangroves) ou encore la mise en place de nouvelles réglementations et certifications durables (Aquaculture Stewardship Council).