L’Amérique Latine, possède en abondance des terres arables fertiles. Elle est sur la bonne voie pour adopter des méthodes agricoles durables. En 2023, la région a opté pour des méthodes respectueuses de l’écologie, dans le but de contrer des défis majeurs, notamment les conditions climatiques extrêmes et la sécurité alimentaire. Lors du sommet latino-américain sur l’agriculture durable tenu à Bogota à la fin de 2023, 15 pays du continent ont signé un accord visant à réduire 45% des émissions de gaz à effet de serre issus du secteur agricole d’ici 2030. Cette promesse commune prévoit l’adoption de pratiques saines telles que l’agroforesterie, l’agriculture régénératrice et l’utilisation optimale des ressources hydriques.
Entre 2018 et 2024, la superficie dédiée à l’agriculture biologique en Amérique latine a augmenté de 60%, pour atteindre 10 millions d’hectares cette année. La Banque interaméricaine de développement (BID) a annoncé en juillet 2023 la mise en place d’un fonds de $3 milliards destiné à soutenir des projets d’agriculture durable. Le Brésil a rapporté une diminution de 30% de la déforestation liée à l’expansion agricole en Amazonie au premier semestre de 2024, par rapport à la même période en 2023. Plus de 40% des agriculteurs latino-américains utilisent désormais des technologies de pointe qui optimisent l’utilisation des intrants et réduisent l’impact écologique.
En mars 2024, le Mexique a lancé le programme « Sembrando Vida Verde » dans l’objectif de réhabiliter 1 million d’hectares à travers la mise en place de cultures agroforestières. Le Pérou a instauré des incitations fiscales en faveur des agriculteurs locaux qui optent pour des pratiques agroécologiques, entraînant ainsi une hausse de 25% de ces pratiques en seulement une année. Le gouvernement colombien quant à lui, a mis en œuvre un plan national œuvrant à éliminer l’utilisation du glyphosate d’ici 2025, et prioriser des solutions biologiques alternatives.
Malgré ces avancées, il reste encore des obstacles. En effet, près de 65% des petits agriculteurs n’ont pas encore accès aux financements requis pour mettre en place ces pratiques durables à long terme. De plus, le manque d’infrastructures qualitatives ralentit la transition vers des méthodes plus respectueuses de l’environnement. Les spécialistes mettent en exergue la nécessité de partenariats efficients entre le secteur public et le secteur privé, ainsi que le renforcement des politiques publiques destinées à soutenir les petits exploitants.