Qu’il s’agisse de la guerre en Ukraine, la COVID-19 ou les phénomènes météorologiques extrêmes, le type de conflits actuels, exacerbe la crise alimentaire mondiale. A la fin de 2023, la suspension par la Russie de l’Initiative céréalière de la mer Noire a entraîné une hausse des prix des denrées, menaçant la sécurité alimentaire de millions de personnes.
Selon le Programme alimentaire mondial (PAM), 345 millions de personnes souffrent d’insécurité alimentaire aiguë en 2023. Ce chiffre a plus que doublé sur une période de 4 ans. Les conflits armés restent l’une des principales causes de la famine, impactant grandement des pays déjà en situation de précarité, comme le Yémen, le Liban, l’Éthiopie ou le Soudan.
Afin de pallier cela, les agences onusiennes mettent en place plusieurs stratégies concrètes. Par exemple, les États-Unis ont annoncé au début de 2024 une contribution supplémentaire de $4,5 milliards dans le but de lutter contre l’insécurité alimentaire. De son côté, l’Union européenne a mis en place des routes alternatives pour faciliter l’exportation des produits agricoles ukrainiens. D’autres mesures internationales incluent l’allègement de la dette (Initiative du G20), la création de fonds spéciaux, la coordination internationale, l’assouplissement des sanctions, ainsi que le partage des bonnes pratiques entre pays.
Que ce soit à travers des engagements lors de sommets internationaux, la réduction des restrictions aux exportations ou l’adoption de pratiques agricoles avancées, ces missions atténuent les effets des conflits sur les chaînes d’approvisionnement. Elles assurent ainsi un accès équitable aux ressources essentielles. Par ailleurs, des efforts diplomatiques sont en cours pour rétablir l’accord de la mer Noire.