La variole du singe, une zoonose rare mais émergente, suscite de nouvelles préoccupations dans le secteur agricole. Alors que le virus est traditionnellement associé à la faune sauvage, notamment les rongeurs et les primates, les récents cas humains dans plusieurs pays incitent à examiner son impact potentiel sur les animaux d’élevage.
Selon l’Organisation mondiale de la santé animale, bien que ce virus n’ait pas été signalé chez les animaux d’élevage jusqu’à aujourd’hui, la proximité des exploitations agricoles avec des zones forestières et les pratiques d’élevage non réglementées peuvent renforcer la transmissibilité. Le marché mondial de l’agriculture, déjà fragilisé par la pandémie de la COVID-19, pourrait subir de nouvelles perturbations si des restrictions commerciales ou des mesures de confinement sont imposées encore une fois.
Au dernier trimestre de 2023, une étude au Congo a révélé que plus de 10 % des travailleurs agricoles interrogés avaient été exposés au virus, soulignant la nécessité d’une vigilance accrue. Les exploitations agricoles doivent renforcer leurs mesures de biosécurité, telles que le contrôle des ravageurs, la surveillance vétérinaire régulière et la sensibilisation des agriculteurs sur les symptômes de la variole du singe.
Des initiatives récentes ont pour mission d’évaluer le risque de transmission à travers des campagnes de sensibilisation dans les zones rurales d’Afrique centrale et de l’Ouest, où le virus est le plus présent. Les autorités sanitaires locales exhortent les agriculteurs à signaler tout signe suspect de pathologie chez les animaux et maintenir des pratiques hygiéniques strictes pour éviter la propagation, causant éventuellement une crise sanitaire supplémentaire.
Alors que le monde lutte pour contenir cette maladie émergente, le secteur agricole pourrait jouer un rôle crucial dans la prévention de nouvelles épidémies grâce à des pratiques plus saines et une meilleure gestion des risques de santé animale.