Comprendre les enjeux de l'agriculture

Afin de combler une demande de plus en plus croissante en soja, la Chine cherche à réduire sa dépendance en accélérant sa production locale.

Le pays travaille activement à réduire sa dépendance aux importations de soja, dans le but d’atteindre une certaine autosuffisance d’ici 2030. Actuellement, ce pays asiatique dépend fortement du soja importé, principalement pour l’alimentation animale et l’agroforesterie. La Chine vise à accroitre sa production locale en soja à 23 millions de tonnes d’ici 2025, soit une augmentation de 40%. Cela permettra éventuellement de limiter les importations et soutenir la sécurité alimentaire chinoise. Toutefois, cette autosuffisance complète demeure difficilement atteignable dans l’immédiat, en prenant en considération la forte demande nationale.

Aux côtés du Brésil, les Etats-Unis et l’Argentine, la Chine est le plus grand importateur mondial de soja (allouant 60% à l’alimentation animale), et parmi les 5 plus gros producteurs mondiaux. En effet, même si le pays produit le soja en masse (environ 20 millions de tonnes annuellement), il n’arrive pas à combler une demande nationale grandissante.

En 2023, le pays a annoncé son objectif d’atteindre une autosuffisance partielle en soja, afin de sécuriser ses approvisionnements face aux tensions géopolitiques et aux fluctuations des prix mondiaux. Le gouvernement chinois vise à augmenter la production nationale de soja à 23 millions de tonnes d’ici 2025, contre environ 16 millions de tonnes en 2022. Pour cela, le pays a récemment mis en place plusieurs stratégies ambitieuses. Parmi ces plans d’action, des subventions et des politiques d’incitation en faveur des agriculteurs chinois, qui permettront de booster la culture du soja dans les provinces du nord.

Par ailleurs, le pays asiatique vise également l’autosuffisance en céréales et oléagineux d’ici 2030.