La présidente de la Commission européenne a annoncé que durant les 100 premiers jours de son second mandat (qui démarrera le 1er novembre), elle présentera sa vision pour l’agriculture en s’appuyant sur un rapport publié récemment. La femme d’État allemande, réélue avec 401 voix pour un second mandat, affirme qu’elle fera en sorte d’alléger la charge bureaucratique qui pèse sur les agriculteurs. Elle a dressé une feuille de route à partir d’un rapport fourni par l’universitaire allemand Peter Strohschneider. Ce rapport recommande à Ursula von der Layen, entre autres, de fédérer les différents acteurs de la chaine agroalimentaire autour d’un dialogue stratégique, mais également encourager les gouvernements à sécuriser des revenus suffisants aux agriculteurs.
Commandé par la présidente au début de cette année, ce rapport contient également d’autres directives, notamment, la création d’un fonds temporaire pour une transition juste en vue d’accompagner le secteur vers plus de durabilité. Il encourage aussi à travailler sur une plus grande cohérence entre les politiques commerciales et environnementales de l’Union européenne, ainsi qu’un étiquetage alimentaire donnant des indications plus claires sur le bien-être animal.
Grâce à ce rapport, la Politique Agricole Commune (PAC) de cette année, bénéficiera d’une réforme structurelle, malgré les risques politiques éventuels qui risqueraient de ranimer les oppositions. En effet, plusieurs gouvernements européens se sont cabrés cette dernière année. Que ce soit à cause de la guerre en Ukraine et ses conséquences néfastes sur le secteur, ou plus localement, les défilés de tracteurs bruxellois au mois de janvier, plusieurs facteurs menacent les politiques agricoles régionales. La neutralité carbone représente également un sujet délicat dans cette affaire. En effet, l’Union Européenne (UE) veut respecter les engagements pris dans le cadre de l’Accord de Paris sur le climat et atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. Pour cela, elle ne peut se permettre de laisser le secteur agricole sans y imposer des efforts visant à réduire ses émissions de gaz à effet de serre.
Toutefois, Ursula Von Der Leyen, n’a donné aucun détail sur comment elle va défendre les agriculteurs européens dans les négociations commerciales, comme celles avec le Mercosur (Mercado Común del Sur ou Marché commun du Sud). Affaire à suivre…