Qu’il s’agisse d’élevage bovin, caprin ou porcin, les antibiotiques pour animaux sont généralement utilisés dans les aliments afin d’accélérer la croissance du bétail. La pénicilline, la bêtalactamine, l’amoxicilline ou d’autres produits bactéricides sont utilisés pour traiter, contrôler, prévenir et guérir les infections pouvant toucher le cheptel. Pourtant, ils ont été interdits depuis 2006 par des législations européennes. Toutefois, certains pays en Amérique latine, dont l’Argentine, utilisent toujours ces produits pour améliorer la santé de son bétail.
Dans un récent projet de loi datant de fin 2023, le gouvernement argentin a mis en place une stratégie pour réduire de 40% des antibiotiques pour animaux utilisés dans l’élevage. Pour cause, ces derniers conduisent à l’apparition de bactéries résistantes et aggravent leur transmission aux humains. En effet, la fréquentation quotidienne du bétail par l’humain ou même la consommation directe de chaire infectée, peuvent provoquer une contamination rapide. D’où l’importance de limiter l’utilisation de ces antibiotiques pour animaux. En Argentine, cette opération passe d’abord par l’instauration d’une surveillance et un contrôle sévère grâce à une traçabilité régulière. Le pays a mis en place également des campagnes de sensibilisation et de formation, ainsi que l’amélioration des pratiques agricoles chez les éleveurs locaux ; et la promotion d’alternatives probiotiques (utilisation de vaccins) et la fixation de limites quant à l’utilisation préventive chez les animaux sains.
Cette campagne permettra aux éleveurs d’épargner à 60% du bétail les antibiotiques pour animaux.