WILLAGRI
Guerre en Ukraine, crise sanitaire… et autres événements sont régulièrement mis en cause dans l’insécurité alimentaire qui touche des continents comme l’Afrique.
Le système agricole en place dégrade l’environnement et consomme les ressources sans offrir la résilience et la sécurité alimentaire attendues.
Dans une tribune, Gidon Eshel expose son point de vue sur les politiques actuelles en matière de production alimentaire. Selon cet universitaire américain, la famine n’est pas inévitable comme le prédisent certains : l’Amérique du Nord stocke 44 millions de tonnes de blé et autant en céréales secondaires, de quoi nourrir 45 millions de personnes durant une année.
Cette production est complétée par 250 millions de tonnes de céréales réservées à l’élevage avec un ratio de production de 1 pour 10 (100 kg de céréales produisent un peu plus de 10 kg de protéines animales). Un « manque à consommer » pour les populations.
Si le consommateur américain remplaçait ses 50 à 70 grammes quotidiens de boeuf par un substitut végétal, la surface allouée à cette production passerait de 0,3 hectare à 0,1 hectare et la quantité d’intrants azotés de 12 kg à 3 kg.
La question de la sécurité alimentaire va au-delà de la question ukrainienne. Il s’agit de revoir les politiques pour créer un système de production alimentaire qui nourrit plus en consommant moins.
Source : Bloomberg