Comprendre les enjeux de l'agriculture

Simon Schwall a cofondé OKO pour proposer des garanties aux agriculteurs de l’Afrique de l’Ouest victimes des aléas climatiques.

Au Mali, les agriculteurs ne vivent plus qu’en climat extrême, une alternance de sécheresses et d’inondations. Ils peinent à produire de manière régulière pour garantir la sécurité alimentaire des 20 millions de Maliens. Cette catégorie professionnelle représente 75% des actifs. En fonction des épisodes climatiques, les communautés pastorales sont déplacées et les cultivateurs modifient leur planification d’exploitation.

La garantie proposée par OKO vise à instaurer un revenu minimum pour rendre les agriculteurs plus résilients afin qu’ils subviennent aux besoins alimentaires et de scolarisation de leur enfants tout au long de l’année.

OKO estime le risque climatique à partir de l’imagerie satellitaire et détermine le montant des primes allouées. En cinq ans, la startup a assuré 12.000 exploitants maliens contre un montant moyen de cotisation de $20 par saison. Les transactions sont assurées via une appli mobile. A titre d’exemple, OKO a déboursé $80.000 de primes en dédommagement des inondations pour 2021. Cette année la société s’attend à verser $20.000 en raison des sécheresses attendues.

L’entrepreneur constate aussi que le lissage des revenus agricoles encourage les agriculteurs à optimiser leur activité en sélectionnant des semences plus résistantes ou des engrais de meilleure qualité.

OKO vise le million d’agriculteurs pour 2025, au Mali mais aussi dans d’autres pays africains : Ghana, Côte d’Ivoire, Cameroun et Nigéria. Un objectif qui passe par une promotion du dispositif de garantie auprès de la communauté rurale.

Son initiative suscite l’intérêt des bailleurs de fonds qui ont investi $1,2 million dans le service, et lui offre quelques récompenses, comme le prix de la finance numérique ITU Virtual Digital World 2020.

Source : Agfundernews