Le gouvernement indien ambitionne de réformer l’agriculture indienne pour la rendre plus productive. A cet effet, il a signé un partenariat avec les trois grandes compagnies américaines que sont Amazon, Microsoft et Cisco.
La sécurité alimentaire est une préoccupation centrale pour ce pays de presque 1,4 milliard d’habitants. Depuis 2014, l’État indien collecte des statistiques agricoles, valorisées à $24 milliards, dans le but de construire sa stratégie. Il compte sur le secteur privé pour exploiter ces données et construire des solutions (applications, outils) bénéfiques aux agriculteurs indiens dans le suivi de leurs exploitations, mais aussi à l’État dans la gestion du foncier.
L’enjeu est de taille, l’agriculture indienne emploie la moitié de la population. Une agriculture performante permet d’espérer des améliorations à différents niveaux :
- Amélioration des revenus des agriculteurs ;
- Réduction des pertes agricoles dues aux infrastructures inadaptées ;
- Diminution des importations ;
- Potentiel d’exportations supplémentaires.
Grâce à l’intelligence artificielle et à la data liée aux modèles de culture, à la qualité des sols, à la gestion des exploitations (crédit, assurances…), Amazon, Microsoft et Cisco sont capables d’offrir des ressources aussi précises qu’un pic de rendement, un stress hydrique, la dégradation d’un sol ou une défaillance de la chaîne de conservation.
Les détracteurs du gouvernement lui reprochent de creuser le fossé entre l’agriculture industrielle et vivrière, cette dernière accédant plus difficilement aux technologies. Ils redoutent aussi l’influence et l’emprise potentielle de ces trois géants sur le pays. Des griefs qui s’ajoutent à la contestation liée aux nouvelles lois agricoles qui libéralisent les marchés et favorisent le commerce électronique.
Source : Business-Standard.Com