Comprendre les enjeux de l'agriculture

Contrainte par l’expansion d’une Singapour financière, fière de ses élégants buildings, l’agriculture a dû céder du terrain et n’occupe plus que 1% de la surface de la ville. Elle repart à la reconquête de cette ville-état d’une manière inattendue.

Avec le Covid-19, Singapour a réalisé les dangers de sa dépendance aux échanges agroalimentaires freinés par cette pandémie mais aussi par les tensions commerciales entre la Chine et les États-Unis.

Pour garantir la sécurité alimentaire de ses citoyens, le gouvernement a décidé de soutenir les projets d’exploitation agricole en zone urbaine, notamment à travers la mise à disposition de toitures de parkings ou d’infrastructures commerciales.

Ainsi, 930 m2 de parcelles sont exploitées sur le toit d’un centre commercial. Et l’expérience se multiplie avec la société Edible Garden City qui exploite près de 80 toits mais aussi des locaux désaffectés, des conteneurs ou des terrasses dans une vision écologique de ces exploitations : 0 pesticide chimique.

Consommateurs et restaurateurs se font livrer cette production récoltée le jour même et cultivée selon différentes méthodes : conventionnelle, hors sol, hydroponique.

Presque 20 millions d’euros ont été injectés par le gouvernement dans ce concept avec l’ambition d’assurer 30% de production locale d’ici 2030 et d’augmenter l’élevage avicole et piscicole.

Le projet a aussi ses limites. D’une part, certaines cultures comme le riz ou le blé ne sont pas envisageables dans ces conditions ; d’autres part, le pays ne dispose pas d’une expertise agricole pointue.

En cette période pandémique, nombre d’individus s’interrogent sur leur avenir et l’opportunité d’un changement, une piste donc pour une éventuelle reconversion vers les métiers de l’agriculture.

Source : Metrotime.be