Comprendre les enjeux de l'agriculture

Les prix mondiaux des prix alimentaires ont baissé pour la première fois de l’année au mois de juin indique la FAO. Cette baisse de 1,3 % par rapport au mois de mai s’explique essentiellement par un recul des cours du blé, du maïs et des huiles végétales.

Le prix des céréales baisse de 3,7 %. « Malgré des perspectives de production défavorables pour les principales céréales, dans l’ensemble, les prix mondiaux du maïs et du blé ont accusé de fortes baisses, reflétant ainsi une aggravation des tensions commerciales » souligne la FAO. En revanche, le prix du riz a augmenté. Les huiles végétales (huile de palme, de soja, et de tournesol) reculent de 3%. Elles atteignent ainsi leur plus bas historique depuis 29 mois. Cette chute reflète notamment l’aggravation des tensions commerciales entre la Chine et les Etats-Unis qui affecte les exportations américaines, et notamment le prix des graines de soja.

Le prix du lait est en recul de 0,9 %. Les prix du fromage baissent aussi, alors que ceux de la poudre de lait écrémé augmentent. En revanche, l’Indice FAO des prix de la viande a légèrement augmenté, soutenu par la hausse des viandes ovines et porcines. Le prix du sucre est en hausse de 1,2 % rompant avec 6 mois de baisse consécutive. Ce renversement de tendance souligne les « inquiétudes liées à des conditions climatiques sèches au Brésil, le plus grand producteur et exportateur de sucre au monde, ce qui pourrait vraisemblablement avoir des répercussions négatives sur les rendements et la production » constate la FAO.

La FAO a par ailleurs actualisé ses prévisions pour la récolte mondiale céréalière en 2018 : elle atteindrait 2,586 milliards de tonnes, en retrait de 2,4 % (-64,5 millions de tonnes) par rapport à 2017. Cette baisse de la production est essentiellement due a des prévisions de récolte moins importantes pour le blé en Union européenne, et pour le blé et les céréales secondaires en Russie et en Ukraine.

OM, Socopag