Comprendre les enjeux de l'agriculture

L’agriculture mozambicaine souffre cruellement de l’absence d’un outil de marketing et de commercialisation qui puisse orienter les fermiers en matière de produits à cultiver, contrairement à la Tanzanie ou à la Zambie. Privés d’accès aux marchés, les paysans mozambicains se consacrent quasi-exclusivement à l’agriculture de subsistance. Disposant de fermes d’une superficie moyenne de 1,5 ha, ils travaillent sans outils ni fertilisants. D’après l’UNICEF, deux enfants de moins de cinq ans sur trois souffrent de sous-nutrition chronique. La paysannerie mozambicaine ne cesse de s’appauvrir.

Maputo a adopté une législation destinée à permettre la création de grandes fermes sur le modèle brésilien, comme c’est le cas du projet ProSavana pour la production de soja. Cependant, ces projets pharaoniques se heurtent à l’absence d’infrastructures de transport et aux tracas bureaucratiques. Ainsi, le projet ProSavana qui devait exploiter 35 millions d’hectares, il y a cinq ans, en est à la mise en culture de seulement 15 millions.

Source : ft.com