Les changements climatiques constituent une sérieuse menace pour la soixantaine de pays producteurs de café. Sur les 21,5 millions de personnes travaillant dans la production de café, 85% sont des petits exploitants d’après l’Organisation Internationale du café. « Nous savons combien les agriculteurs sont désemparés devant la possibilité de perdre leurs récoltes à cause des changements climatiques », a déclaré Anna Pierides, directrice d’une chaîne d’approvisionnement du café de la Fairtrade Foundation.
« Les gens commencent réellement à voir l’impact du changement climatique. C’est devenu la préoccupation majeure de l’industrie du café » poursuit Aaron Davis, chercheur senior du Kew’s royal botanic gardens à Londres.
L’arabica, qui représente 60% de la production, pousse sur les hauts-plateaux tropicaux, idéalement à une température variant entre 18 et 21 degrés. Le robusta, café de moins bonne qualité utilisée principalement pour le marché du café instantané, pousse dans les régions de basses altitudes.
On voit déjà se dessiner les contours d’un avenir difficile. Une hausse de la température de 1 ,2 degré au Brésil, le plus grand producteur mondial de café, équivaudrait à une diminution de 7% des surfaces aujourd’hui dédiées à la culture du café. En Éthiopie, la superficie des zones où est cultivé le café pourrait diminuer de 60%. Et si la température augmentait de 2 degrés, c’est toute la production de café de l’Ouganda qui serait menacée. En Inde, la baisse des précipitations allant jusqu’à 30% dans certaines régions, accompagnée du retour des parasites à cause des températures plus chaudes, s’est traduite par une baisse notable des rendements.
CI
Source : FT.com