Comprendre les enjeux de l'agriculture

Le mil est cultivé sur 27 millions d’ ha dans le monde, essentiellement en Afrique et en Asie. Il constitue la base alimentaire de 90 millions de paysans pauvres et il continet un taux de protéines de 9 à 18 %. En plus  cette céréale supporte des températures très élevées, jusqu’à 42°C.  Les scientifiques regroupés au sein de l’International Research Institute for the Semi-Arid Tropics (ICRISAT),  dont le siège social est en Inde et qui dispose de plusieurs centres et stations de recherche en Afrique, ont séquencé environ 1000 lignées de mil et 34 types de mil sauvages. Dans les 38 000 gènes de la plante ils ont identifié environ 1000 marqueurs qui sont corrélés à la résistance à la chaleur, à la sécheresse et au rendement. Ces marqueurs peuvent être utilisés dans la sélection pour améliorer les propriétés de la plante en augmentant son rendement ou ses résistances aux maladies et à la chaleur par exemple. Ils peuvent également être transférés à d’autres plantes.

Une équipe de chercheurs, dirigés par Wolfram Weckwerth de l’Université de Vienne, a également étudié la synthèse de protéines dans la plante et développé des hypothèses sur la possibilité d’obtenir de bons rendements dans des conditions de température extrêmes. En effet, le mil peut se développer et supporter la sécheresse grâce à sont enracinement très profond, jusqu’à 2 mètres. Même si la plante devait arrêter de croître par manque d’eau, elle continuerait tout de même à produire des semences. (Socopag)