Comprendre les enjeux de l'agriculture

Le rapport 2018 de l’OCDE sur les politiques agricoles dans le monde constate que les prix des produits alimentaires augmentent depuis janvier 2016 « sous l’effet de la reprise économique mondiale et de la hausse des coûts de production ». Cependant, les prix des produits de base sont restés relativement bas. En 2017, la production de la plupart des céréales, de tous les types de viande et des produits laitiers a dépassé les niveaux déjà élevés enregistrés les années précédentes. Les prix des céréales sont restés bas dans la mesure où la production mondiale, en particulier celle de maïs et de riz, a atteint des niveaux record en 2017 » précise l’organisation. La production mondiale de viande a connu une modeste hausse principalement imputable aux États-Unis, mais également à d’autres pays tels que l’Argentine, la Chine, l’Inde, le Mexique, la Turquie et la Fédération de Russie. Malgré cela, les prix mondiaux de la viande ont augmenté de 9 % en 2017, tirés vers le haut par l’augmentation de la demande d’importation de viande bovine et porcine et par la faiblesse de l’offre de viande ovine. La production laitière a enregistré une modeste progression en 2017, inférieure à son taux de croissance moyen des dix dernières années. Dans le même temps, les prix ont fortement augmenté en raison des baisses de production enregistrées au dernier trimestre 2016 et au premier trimestre 2017 ainsi que d’une vigoureuse demande de matières grasses. Les prix du beurre ont fait un bond « spectaculaire » En moyenne, les prix du beurre ont augmenté de 65 % par rapport à 2016. Le prix du lait entier en poudre a augmenté de 46 %.

Parmi les autres produits, les prix des  oléagineux sont restés inchangés, avec des niveaux de production à peu près équivalents à ceux de 2016. Après une vive hausse en 2016, les prix du sucre ont sensiblement diminué en 2017, tandis que la production redémarrait après deux années de pénurie. Les prix du coton ont augmenté alors même que la production continuait de se redresser après un net repli en 2015. La demande de biocarburants est alimentée par l’obligation de les incorporer aux carburants pétroliers. Les prix des engrais ont fléchi pendant les neuf premiers mois de 2017, sur des marchés où la demande mondiale reste relativement faible du fait du bas niveau des prix agricoles. Les marchés sont encore bien approvisionnés, grâce à des stocks adéquats et à l’installation de nouvelles capacités de production à faible coût.

Olivier Masbou (Agence de presse Socopag)